
Les élèves ayant accepté ma présence à leur conseil coop, j’ai pu observer son fonctionnement et les échanges qui ont eu lieu. Les élèves s’approprient cet espace de parole pour critiquer, proposer et remercier dans le respect des règles de base, rappelées avec précision par la présidente de séance: on ne se moque pas, on demande la parole et on ne diffuse pas ce qui ce dit dans le conseil. Je vais tout de même exceptionnellement enfreindre cette règle afin de remercier Shaima pour sa distribution de cornes de gazelle, qu’elle a confectionnées pour la classe en suivant la recette apprise lors de son voyage à Sétif. Ce moment simple illustre assez bien l’ambiance de bonne entente et de partage qui règne dans cette classe.
Après 30 mn de conseil coop, les élèves ont pris leur responsabilités avec sérieux et autonomie : certains partent finir la préparation de leur présentation de fiche métier, d’autres choisissent de se rendre à l’atelier de perfectionnement en mathématiques tandis que d’autres volontaires organisent le projet coopératif du moment : « projet incoyable comestible ». Dans ce dernier atelier, les élèves s’activent à envoyer des mails, préparer des plantations, établir les commandes de graines, contacter des partenaires, organiser la sortie avec la direction pour mettre en oeuvre un projet décidé lors d’un conseil coop, à savoir travailler avec la mairie et le collège de proximité pour faire un potager collaboratif dans la ville.
Une synthèse des interviews est disponible ici:
Après un temps de discussion avec les enseignants, je repars avec des idées et une envie de mutualisation interacadémique. Les collègues de Saint Vallier ont salué le travail de notre équipe et vont s’inspirer de certaines de nos pratiques.
Nul doute que ce lieu est un terreau propice à la croissance de la coopération : on en voit déjà germer bien des graines.
REYNAUD Laurent